Voici le récit de mon voyage de 12 jours entre Naples et la côte Amalfitaine. Je trouve que c’est un très bon tour pour explorer Naples et sa région pour voir les essentiels, même si les environs sont tellement riches en découvertes que je n’ai clairement pas eu l’occasion de tout faire. Comme d’habitude j’essaie de faire en sorte que l’itinéraire soit le plus logique et le plus facile possible. En termes de nuitées voilà ce que ça donne : 4 nuits à Pompéi – 4 nuits à Praiano – 3 nuits à Capri. Il suit mon rythme de voyage classique, c’est-à-dire faire une activité de visite le matin, manger un petit truc et se reposer l’après-midi, même si bien sûr, c’est plus flexible que cela. Je trouve que ce rythme permet de visiter un maximum de choses sans être épuisé et en avoir marre (parce que personnellement je suis très rapidement fatiguée, en particulier quand je voyage donc cela me permet de profiter à fond).
Pompei – 4 nuits
J’ai réfléchi longuement où séjourner pour pouvoir faire un maximum de choses dans la région et je trouve que Pompéi est un bon point d’ancrage pour rayonner. Au départ, je ne voulais pas aller dans la ville de Naples parce qu’y étais allée quelques années auparavant en voyage scolaire et j’avais détesté cette ville. Mais mon opinion sur celle-ci a quelque peu changé. C’est aussi pour ça que j’ai privilégié Pompéi comme base de visite. Nous avons choisi une pension toute simple, avec des chambres à la décoration un peu basique. Elle avait cependant le gros avantage d’être pas loin du site, des propriétaires absolument adorables et surtout avec une belle piscine: La Villa Franca.
Jour 1 – Visite du site de Pompéi
Arrivée la veille sur place, nous sommes allés explorer le site de Pompéi le lendemain. Il est immense et en 4h, nous avions vu les lieux essentiels mais sans superflu (Voir plus bas la carte de notre itinéraire à travers le site). J’avais réfléchi pas mal en avance à l’itinéraire le plus cohérent pour éviter la foule et voir un maximum de choses. C’était vraiment une expérience extraordinaire, pouvoir se balader rentrer dans des maisons très bien conservées et imaginer la vie de l’époque c’est vraiment magique !
Un peu d’explication sur l’itinéraire détaillé:
L’itinéraire en vert est celui que nous avons suivi, l’itinéraire en rose et en bleu sont des alternatives. Les points bleus et les croix noirs indiquent les bâtiments les plus intéressants à mon sens.
Jour 2 – Visite de Naples
Nous avons pris le train depuis la station Pompei Scavi (celle la plus proche des ruines) pour Naples. Le trajet dure environ 30 minutes et coûte 2,80 euros. Nous nous sommes baladés dans le centre historique. Moi, qui la première fois que j’étais venue, avait détesté cette ville, mon opinion a quelque peu changé. J’ai vraiment mieux apprécié l’ambiance des différents quartiers cette fois-ci. Bon en même temps, je dois admettre la première fois que je suis venue à Naples c’était en mars, il faisait un temps horrible, pas grand monde dans les rues que ce soit des locaux ou des touristes, des poubelles un peu partout, la ville m’avait semblé beaucoup plus glauque, alors que là en été par beau temps c’était beaucoup plus animé et très agréable.
Un peu par hasard nous sommes tombés sur l’entrée de la visite Napoletana Souterrana et un groupe en anglais partait pile à ce moment donc nous avons profité de cette occasion pour nous joindre à la visite. Le tour durait 2h30 et je l’ai trouvé très intéressant, on se balade dans de nombreux tunnels et galeries avec la guide et on en apprend pas mal. Pour moi, c’est une visite à recommander.
Ensuite, lorsque que nous sommes sortis de sous-terre nous avons continué à traverser la centre historique jusqu’au funiculaire qui mène au Belvedere San Martino. Nous avons visité le fort qui offre une superbe vue sur la ville de Naples. Puis, nous sommes redescendus de la colline à pied jusqu’aux quartiers espagnols et nous avons retraversé tout le centre historique jusqu’à la gare où nous avons repris le train pour Pompei.
La ville de Naples était une belle redécouverte. Avec du recul je pense qu’elle aurait mérité d’y séjourner une ou deux nuits, parce qu’il y a beaucoup à découvrir. Une journée ne suffit certainement pas pour tout découvrir.
Jour 3 – Vésuve et Herculanum
Ce matin rendez-vous à la gare d’Herculanum pour prendre le bus d’excursion en direction du sommet du Vésuve. La compagnie s’appelle Vesuvio Express et comprends le transport jusqu’au sommet ainsi que les tickets d’entrée au parc. En haut, nous avons eu 2h pour monter jusqu’au cratère, faire le tour et redescendre (sachant que le chemin ne fait pas le tour complet du cratère mais plutôt la demie). Là-haut très beau panorama sur Naples et sa baie, ainsi qu’une vue impressionnante sur le cratère et quelques fumerolles. Puis, redescente avec le bus, petit snack et direction les ruines d’Herculanum.
Les ruines d’Herculanum sont bien plus petites que celles de Pompéi, elles se visitent donc en bien moins de temps. En revanche, elles n’en sont pas moins intéressantes. Il faut compter 2h si on veut voir tous les lieux importants, plus si on veut prendre son temps.
Jour 4 – Sorrento et arrivée sur la côte amalfitaine
Aujourd’hui, départ de Pompéi pour la côte Amalfitaine. Nous avons pris le train depuis la gare de Pompei Scavi jusqu’à Sorrento. Nous avons déposé nos bagages à la consigne à bagage de la gare et sommes partis explorer la ville. Elle est vraiment très belle et agréable. L’atmosphère chic de la côte amalfitaine se ressent déjà. Nous avons mangé dans un restaurant sur la petite plage sur le bas de ville, repas qui était très bon soit dit en passant.
Puis, un taxi est venu nous chercher à la gare pour nous amener à notre hôtel de Praiano, l’hôtel Il Pino. Les taxis sont hors de prix (plus de 100 euros pour Sorrento – Praiano ou Praiano – Amalfi) et l’alternative est le bus mais ça peut être un peu sportif en fonction de l’affluence (difficulté à trouver de la place dans le bus, pour les bagages dans la soute, parfois il faut attendre le prochain parce qu’il est complet etc.). Au moins, il dessert tous les villages et ce n’est pas très cher.
Jour 5 – Positano
Ce matin nous avons pris le bus pour rejoindre Positano, qui était déjà bien plein à notre arrêt. Arrivé à Positano, nous nous sommes baladés dans le village et sommes allés boire un café dans un resto de plage sur la Spagia Fornillo. Le village de Positano est certainement un des plus beaux que j’ai vu de ma vie, accroché comme ça à la montagne, avec toutes ses maisons colorées et respirant le chic. En revanche, il y a tellement de monde que ça en devient plutôt désagréable surtout sur la rue principale dont il faut s’éloigner. Ça peut devenir suffoquant. Nous ne sommes donc pas resté très longtemps. Et, pour revenir à l’hôtel, nous avons testé un nouveau moyen de locomotion : le taxi-bateau. Parfait pour éviter le traffic, il permet de voir les villages depuis la mer. Pour faire Positano – Praiano, cela nous a coûté 50 euros mais cela évites toutes les galères et permet de voir Positano et la côte par la mer.
Arrivée en bas de notre hôtel, nous en avons profité pour nous baigner dans la mer un moment au calme, ce qui était très agréable. Nous nous sommes ensuite reposés à la piscine de l’hôtel l’après-midi.
Jour 6 – Tour en bateau
Ce matin un taxi nous emmené à la plage Marina di Praia pour commencer notre excursion en bateau. Le tour nous a d’abord emmené à Positano pour faire quelques photos du village depuis la mer. Puis, on longe toute la côte avec quelques arrêts baignades dans des lieux tranquilles. Le bateau navigue jusqu’au village d’amalfi, puis retourne en direction de Marina di Praia. Voir la côte amalfitaine par la mer est vraiment quelque chose à faire, ça donne une perspective différente et tout aussi magnifique.
Jour 7 Ravello – Atrani – Amalfi
Nous avons pris le bus tôt direction amalfi dans l’espoir de prendre un bus pour Ravello. Pour le bus pour Amalfi aucun problème, c’était facile. En revanche, pour le bus pour Ravello, c’était beaucoup plus galère et nous avons eu de la chance. Nous sommes arrivés à l’arrêt de bus pour Ravello à Amalfi et avons déjà loupé un bus en arrivant. Ce sont des petits minibus de 15-20 personnes. Nous attendons donc le prochain et voyons la foule s’accumuler à l’arrêt de bus, plusieurs bus passent mais ce ne sont pas les bons. Tout d’un coup, nous voyons un petit bus qui s’arrête un peu en arrière, nous nous précipitons en espérant que ce soit le bon. C’était bien le bus pour Ravello. Nous avons donc réussi à être tout au devant de la file parce que les autres personnes n’avaient pas réalisé que c’était le bus pour Ravello. Pour rentrer, nous avons du pousser et nous sommes faits pousser parce que tout le monde se battait pour rentrer dans le bus. Finalement, nous avons réussi à embarquer et à poursuivre notre itinéraire, mais quelle expérience ! Sur la côte amalfitaine, tout est un petit peu compliqué et les galères ne sont pas loin.
À Ravello, nous avons exploré le village, avons visité la villa Rufolo et avons poussé jusqu’à la villa Cimbrone et ses terrasses de l’infini qui offrent un magnifique cadre et vue sur la mer. Le village de Ravello en soi et les points de vues sont sublimes mais je pense qu’ils étaient un tout petit peu en dessous de mes attentes.
Pour redescendre, nous ne voulions pas prendre le bus pour encore galérer. Nous avons donc décidé de descendre à pied jusqu’à Atrani. Le chemin est vraiment tranquille en terme de monde, ça fait du bien, offre des belles vues mais en revanche, il est plutôt raide et demandant pour les genoux. Atrani est un village vraiment mignon et avec beaucoup moins de monde comparé à Amalfi qui se situe juste à côté. Si j’avais eu le temps, je me serais bien arrêtée manger là, voir aller à la plage.
Nous avons continué à pied jusqu’à Amalfi qui est juste à côté, ce qui nous a permis de passer par plein de petits passages entres les maisons vraiment sympa, jusqu’à arriver dans la foule sur la rue principale d’Amalfi où il y vraiment beaucoup, beaucoup de monde. Le village d’Amalfi n’en reste pas moins joli et nous en avons profité pour nous arrêter manger un sandwich.
Enfin, nous avons pris le bus pour retourner à Praiano. Nous avons fait la queue pour monter dans un bus mais c’était moins la bagarre que le matin.
Restaurants
La côte amalfitaine est chère, très chère. Les restos ne sont pas beaucoup moins chers que dans mon pays, la Suisse, c’est dire (enfin peut être un petit peu quand même mais comparé au reste de l’Italie, c’est vraiment choquant). En revanche, il y a l’occasion de très bien manger parce que la plupart des tables sont très soignées. Nous fonctionnions sur ce modèle : nous grignotons un petit truc à midi pour pas perdre trop de temps et économiser un peu et faisions un vrai bon resto le soir. Voici ceux que nous avons testé et que je peux recommander :
- Restaurant Il Pino, très sympa et très bon
- Restaurant Costa diva, très bon aussi avec un cadre très charmant : un balcon sur la mer, entouré de citron, très romantqiue
- Restaurant Kasai: un des plus fin que nous avons faits (les meilleurs pâtes à la truffe de mon séjour) en revanche le cadre est peut-être un peu moins sympa, les tables sont au bord de la route même s’il a y aussi la vue sur la mer
Un petit échantillon de ce que nous avons mangé:
Jour 9 : Départ pour Capri
Nous avons pris le taxi pour Amalfi où nous devions prendre le bateau pour Capri. Nous étions arrivés bien en avance pour être sûrs d’avoir notre bateau. Malheureusement, nous apprenons que notre bateau est annulé et devons attendre quelques heures pour le prochain. Nous décidons donc de mettre nos bagages dans une consigne à bagages et d’explorer encore un peu Amalfi.
L’après-midi, nous avons enfin pu prendre un bateau et débarquer à Capri. Il faut se dépêcher pour sortir du bateau parce que sinon la file pour les taxi peut être très longue et au soleil. Dans mes souvenirs, le taxi du port jusqu’à notre hôtel à anacapri était aux alentours de 35 euros. Notre hôtel, la Villa Eva, était vraiment magnifique avec son jardin enchanteur et ses couchers de soleil magiques. Nous nous sommes reposés l’après-midi et sommes allés manger à anacapri le soir. Très agréable car les touristes venus à la journée sont repartis et il règne une atmosphère tranquille dans les ruelles bien éclairées.
Jour 10 – Capri ville et ses alentours
Le lendemain, nous sommes allés le matin à la ville principale de Capri pour se balader et visiter les jardins d’Auguste mais nous étions vraiment à la pire heure (11h) pour visiter. La foule devient vite suffocante. Nous sommes allés jusqu’au Belvedere Tragara pour voir les fameux Faraglioni mais depuis là on ne voit pas grand chose et nous n’avons pas eu le courage de pousser plus loin jusqu’aux autres points de vue. Nous avons rebroussé chemin et sommes retournés à Anacapri en taxi.
Jour 11 – Monte Solaro, Punta Carena et Capri by night
Le matin nous sommes allés tôt au au télésiège du Monte Solaro vers 9h et c’était vide, nous n’avons pas attendu du tout. C’est vraiment une super expérience, en plus d’être très fun à faire, ce télésiège une place offre parmi les plus belles vues de l’île. Une fois en haut on a une vue à 360 degrés sur l’île et sur surtout sur les Faraglioni. Il y a un café en haut pour faire une pause. En redescendant, par contre nous avons vu l’immense file qui s’était formée pour monter sur le télésiège, donc une activité à faire à l’ouverture.
Une fois de retour à anacapri, nous décidons de prendre le bus pour aller à la plage. Le bus n’est pas trop fréquenté et il part toutes les vingt minutes. Nous sommes allés au Faro di Punta Carena, un phare avec une petite plage de rocher aménagée juste à côté. L’endroit est fréquenté mais pas trop encore, c’est relativement tranquille. Nous profitons pour nous baigner un moment avant de remonter avec le même bus à Anacapri. Il y a un restaurant qui offre des transats payants mais les prix sont vraiment abusifs pour un transat en plastique sur un morceau de rocher.
Le soir, nous avons mangé à Capri, en espérant que le soir les foules soient moins horribles à supporter. Avant d’aller au restaurant, nous avons marché jusqu’à l’Arco Naturale, une très belle arche en pierre naturelle qui surplombe la mer. Et, comme nous y sommes allés en fin de journée, nous avons eu le site pour nous tous seuls avec la lumière déclinante du coucher de soleil, et c’était magnifique !
Il y a bien d’autres choses à voir à Capri, qui est une île avec beaucoup à offrir mais aussi beaucoup de monde.
Jour 12 – Retour à Naples et départ
C’est déjà la fin, nous avons repris un bateau pour Naples, puis un taxi direction l’aéroport.
Conclusion
La région de Naples est définitivement une des régions les plus incroyable qu’il m’ait été donné de voir. La région offre tellement de choses à voir et à faire. La côte amalfitaine est une des plus belles côtes que j’ai vues, les villages perchés sont justes sublimes. Pompéi et Herculanum sont justes fantastiques à visiter, jamais un saut temporel aura été si facile à imaginer.
Autant Naples et les alentour de Pompéi, sont relativement bon marché et faciles à parcourir en train, autant sur la côte amalfitaine, c’est une vraie galère. On arrive là au principal défaut de la côte amalfitaine : il y beaucoup beaucoup beaucoup de monde, c’est assez galère d’aller d’un endroit à un autre et les prix sont vraiment abusifs.
L’option la plus facile et la moins prise de tête pour se déplacer est le taxi et les transferts privés (pour autant qu’ils soient réservés un tout petit peu en avance) mais cela demande un certain budget (120 euros pour faire Sorrente-Praiano, 110 pour Praiano – Amalfi).
Pour la voiture, bon courage pour trouver de quoi se parquer dans les villages, surtout pour Positano. Nous avons vu des kilomètres de voitures garées sur le bord de la route sans une seule place de libre et il y aussi intérêt à être un as des manoeuvres et des croisements parce que la route n’est pas facile. Mais, je suppose que ça doit quand même être faisable.
Pour le bus, pas besoin de trouver de place de parking mais il a aussi son lot de galères. Déjà, avec des bagages c’est compliqué, parce que les soutes se remplissent très vite (et aussi il faut avoir confiance pour laisser son bagage avec tous les arrêts) et surtout les bus en eux-mêmes se remplissent très vites. Il faudra parfois patienter un bon moment avant d’en avoir un dans lequel on peut monter, surtout que les horaires sont très approximatifs.
Deuxième point noir : la foule. Elle peut devenir assez étouffante en journée, spécialement à Capri-ville et Positano où il faut parfois un peut attendre pour avancer ou se frayer un passage, la faute à l’immense popularité de ces destinations qui ne sont pas prévues pour accueillir autant de monde.
Dernier point négatif : les prix. Les prix des restaurants et des hôtels sont extrêmement chers : compter en tout cas 20 euros pour un primo de pâtes (heureusement on trouve quand même quelques endroits pour manger sur le pouce à midi par exemple) ou encore 300 euros pour une chambre d’hôtel classique (hors Positano en plus hein!). Je pense que Capri tient la palme des prix les plus chers que j’ai vu en dehors de Suisse.
Bon, je viens d’énoncer beaucoup de points négatifs mais ce voyage n’en reste pas moins un des voyages préférés que j’ai fait et je pense tout de même que ça vaut le coup de supporter ces petits inconvénients pour découvrir cette magnifique région. Mais, en effet, elle se mérite !