République Dominicaine

Je suis partie en février pour mon tout premier voyage solo. J’ai choisi la République dominicaine parce que c’est un pays qui me semblait sûr, le billet d’avion n’était pas cher et j’étais en quête de plages de rêve.

Jour 1 – Arrivée à Punta Cana

Après un long vol, j’ai décidé de passer la nuit pas loin de l’aéroport dans un hôtel pas très cher. Je ne le recommanderais pas forcément bien que la chambre soit correcte et qu’il y ait une piscine, l’insonorisation était inexistante. Avec la route et le parking, cela devient très bruyant. Il avait seulement l’avantage d’être un des seuls hôtels abordables près de l’aéroport de Punta Cana.

Jour 2 – Bayahibe

Ce matin, j’ai pris un Uber pour rejoindre Bayahibe, parce que je n’avais pas envie de prendre le bus mon premier jour (coût environ 45 CHF + un pourboire correct à donner). J’ai pris un petit airbnb au centre du village près du port, très bruyant aussi mais cela ne m’a pas dérangé plus que ça. De toute façon, je l’ai découvert au fil de mon voyage, la République dominicaine est un pays très bruyant en général, avec les motos partout et surtout la musique à fond dans la rue et les magasins.

Arrivée à Bayahibe, j’en ai profité pour manger un petit quelque chose et découvrir la plage, qui est fréquentée mais très jolie. J’ai aussi pris des empanadas sur un petit stand de rue pour 50 pesos chacun. Bayahibe est surtout la porte d’entrée pour l’Isla Saona.

Jour 3 – 4 ( + 5-6 !)

Le bateau public pour Mano Juan, le seul village de l’Isla Saona, part du port tous les jours à 9h15. Il coûte 2250 pesos aller-retour. Les gens sur place sauront vous indiquer gentiment le bon endroit pour prendre les tickets. J’avais prévu de rester deux nuits sur l’île, le tout dans une tente trouvée sur airbnb pour me la jouer Robinson. Tout ne s’est pas passé comme prévu, je l’expliquerai en détail un petit peu plus bas.

Le village de Mano Juan est vraiment un endroit de rêve tel que les voyageurs comme moi recherchent : un village avec des petites maisons toutes colorées très mignonnes, plage de sable blanc, eau cristalline, très peu de touristes. On n’est pas loin du paradis sur terre.

En arrivant, j’en ai profité pour manger au restaurant flamingo, dont le gérant tenait aussi mon airbnb. L’après-midi je suis allée explorer une plage, Canto de la Playa. Depuis le village, il faut marcher une heure en suivant le chemin de deuxième ligne du village (impossible de se perdre il n’y en a qu’un seul). Il ne faut pas oublier de prendre de l’eau et des provisions ainsi que des chaussures confortables. On arrive à une plage splendide, sable blanc lagon de différentes nuances de bleu. Quand je suis arrivée en milieu d’après-midi, il n’y avait qu’un seul bateau de touristes et quand je suis partie il ne restait que 4 personnes sur la plage. J’en ai aussi profité pour suivre le rivage plus loin et me retrouver seule au monde dans un décor digne de Pirates des Caraïbes. Sûrement un des plus beaux endroits que j’ai vu de ma vie!

Le lendemain, je me suis dirigée vers l’autre côté du village, vers la plage El Toro, elle aussi à environ une heure de marche. Quand je suis parvenue à la plage, dans une magnifique baie, j’étais seule au monde. J’en ai profité pour me poser sur le sable et me baigner. J’ai dû me dire plusieurs fois : « Est-ce que c’est vraiment réel ? Est-ce que je suis vraiment seule au monde sur une des plus belles plages des Caraïbes ? Est-ce que je suis déjà au paradis ? » tellement cet endroit me paraissait irréel.

Jusque là tout allait bien, j’avais vécu des moments incroyables, joué à Robinson Crusoé sur des plages incroyables. Puis, j’étais juste rentrée au village me reposer en me disant que j’allais repartir le lendemain. C’était sans compter un fort vent qui s’est levé et, quand je me suis réveillée le lendemain matin, on m’a informée qu’il n’y aura pas de bateaux pour rejoindre Bayahibe ce jour-là.

J’ai donc décidé d’améliorer un peu le confort de ma tente en changeant d’hébergement. Je suis allée demander une chambre au Saona Lodge. J’avais enfin une douche et du wifi, assez pour survivre sur l’île le temps que le vent se calme. Le lodge en soi est trop basique pour 63 dollars la nuit: une douche extérieure à côté du bungalow, des toilettes communes et une porte qui ne ferme pas (qui surtout ont des petits espaces sur les côtés laissant un chat s’installer sur mon tapis pendant la nuit!). J’ai tout de même trouvé que c’était un chouette hébergement, très mignon avec tout le confort nécessaire.

J’ai passé la journée à attendre si par hasard il n’y avait un bateau. Je n’ai pas fait grand chose.

Le lendemain, il faisait moche. Il y a eu des averses et le vent était encore pire que la veille, donc de nouveau pas de bateau à l’horizon, ni d’activités pour s’occuper dans la journée. Je devais juste prendre mon mal en patience et profiter de l’instant présent. L’île qui avait commencé par être un paradis sur terre, se transformait de plus en plus en une prison. Heureusement, je pouvais me reposer tranquillement à mon lodge et les propriétaires ont eu la gentillesse de ne pas me faire payer la deuxième nuit.

Heureusement, après 4 nuits sur l’île (au lieu de deux initialement), on m’a aidé à partir avec un bateau privé tôt le matin. La traversée était plutôt sportive avec beaucoup de vagues mais j’ai enfin pu m’échapper de l’Isla Saona et rejoindre Bayahibe

Jour 7 – Santo Domingo

Après être arrivée à Bayahibe, j’ai partagé un Uber pour rejoindre la capitale Santo Domingo avec deux autres touristes qui avaient pris le même bateau que moi. J’ai donc pu arriver à mon hôtel La Choza Guesthouse très mignon, pas cher avec une propriétaire très gentille qui m’a aidé et donné des conseils pour mon séjour et la suite de mon voyage.

J’ai passé tout le reste de l’après-midi à explorer le quartier colonial de Saint-Domingue. Il m’a beaucoup plu avec ses maisons colorées et ses bâtiments anciens (on est quand même dans la 1ère ville des Amériques!). Malheureusement, une grande partie des monuments historiques étaient en rénovation comme l’Alcazar de Colon, ou le Museo Casa los Reales, dont seulement le rez-de-chaussée était ouvert à la visite. C’était vraiment dommage parce qu’une grande partie des bâtiments que je voulais voir étaient sous des bâches. Néanmoins, ce ne m’a pas empêché d’apprécier la ville, avec ses rues colorées et sa cathédrale historique (qui elle, n’était pas en rénovation).

Avec mon retard de planning du à mon séjour prolongé sur l’Isla Saona, je n’ai eu qu’une après-midi pour visiter Saint-Domingue, mais cela m’a donner envie de revenir un jour pour y passer plus de temps.

Jour 8 à 12 – Las Terrenas

Depuis Santo Domingo, j’ai pris le bus direct pour Las Terrenas. Je suis allée en Uber à l’arrêt depuis la Zone coloniale (ce n’est pas très loin et on peut y aller à pied mais j’ai préféré être tranquille en prenant un taxi). L’arrêt s’appelle Parada de Samana. Pour Las Terrenas, il y a des bus à 8h30, 9h30, 11h, 13h40 et 15h. Ils sont confortables, on s’installe dans le bus et quelqu’un vient récolter l’argent du ticket pendant le trajet.

Une fois arrivée à Las Terrenas, j’ai pris un motoconcho (Mototaxi) jusqu’à mon hôtel. C’était un peu folklo avec mon sac à dos devant et moi sans casque essayant de me tenir à l’arrière. Heureusement le trajet n’était pas long. Ma petite pension, le Fata Morgana Eco Hotel était vraiment super: quelques petits bungalows éparpillés dans un jardin super bien entretenu avec des ânes qui se baladent dans la propriété et une cuisine commune bien équipée.

Il y a énormément d’activités à faire et de choses à voir dans la péninsule de Samana, y passer une semaine ou plus ne me paraît pas déraisonnable. Je suis restée 5 nuits et je sens que j’aurais pu rester bien plus longtemps si j’avais voulu tout faire.

Le lendemain de mon arrivée, j’ai pris une excursion pour aller voir les baleines puisque c’était la bonne saison pour cette activité (janvier-mars). Je suis passée par l’agence francophone de Stéphanie Excursions et j’ai pris un combo avec l’excursion pour le parc Haïtises qui m’a coûté 155$.

Stéphanie est venue me chercher pas loin de mon logement le matin de l’excursion pour ensuite rejoindre les autres au centre de Las Terrenas et prendre un minibus. Nous avons ensuite roulé jusqu’à Samana avant de prendre un bateau. Puis, nous sommes restés assez longtemps en mer et avons eu le temps pour voir de nombreuses baleines. Nous avons même pu voir des sauts de loin, ce qui était assez impressionnant. Overall, une excursion à recommander chaudement. À la fin, le bus vous repose à Las Terrenas, soit à votre hôtel soit au centre.

La ville de Las Terrenas n’est pas très agréable. Elle concentre un bon nombre de restaurants, d’agences et de magasins mais elle n’est pas très jolie et surtout extrêmement bruyante avec des bouchons, des klaxons et des motos très sonores. L’idéal est donc de résider loin du centre ou carrément à un autre endroit de la péninsule de Samana si vous avez une voiture ou Las Galeras par exemple qui est accessible en bus.

Le deuxième jour, je voulais voir la cascade El Limon. J’ai réservé une excursion de canyoning avec Santi Excursion pour 35 $. On commence par marcher vers la cascade qui sert de point de départ. Elle est vraiment magnifique et quand nous sommes arrivés il n’y avait pas trop de monde. Ensuite, la balade consistait simplement à descendre le long de la rivière, soit à pied, soit à la nage et avec quelques sauts dans l’eau au passage. Rien d’extraordinaire donc, mais une manière sympathique de découvrir la cascade et la rivière. Je suis allée à El limon en taxi, qui m’a coûté beaucoup trop cher par rapport au trajet (20$) mais je n’avais aucune idée d’où était l’arrêt de bus et je devais y être assez tôt. En revanche, au retour, j’ai pris un bus local qui consistait simplement en un pick-up avec des plateformes en bois à l’arrière. Le trajet m’a coûté 150 pesos et m’a déposé à Las Terrenas près de la plage.

Le troisième jour, je voulais un peu me reposer donc j’avais simplement pour objectif d’aller à la plage. J’ai choisi d’aller explorer la playa bonita. C’est une très grande plage en deux parties qui m’a pris un temps considérable pour parcourir en entier. C’est une très belle plage mais malheureusement, sur une très grande partie, la plage n’existe quasiment plus, complètement rongée par l’érosion. J’en ai profité pour manger dans un restaurant au bord de la plage et me baigner.

Il y a énormément de choix de plages différentes dans la région et on peut faire de longues balades le long de celles-ci. Par manque de temps je n’ai pas vraiment pu ou voulu y aller, à part justement la playa bonita.

Le quatrième jour, c’était mon deuxième jour d’excursion avec l’agence de Stéphanie. Le tour était mené par Dani, un guide très sympa. Le bus vous amène à Sanchez, où l’on prend le bateau pour le Parc Los Haïtises. On se promène en bateau à travers le parc, qui consiste en des rochers karstiques, un peu comme la baie d’Ha Long et beaucoup d’oiseaux qui nichent. C’est magnifique et il n’y a pas de foule de bateaux. Ensuite, on visite quelques grottes avec de l’art Taïnos, les premiers habitants de la République dominicaine avant l’arrivée des Colons.

Puis, une fois le tour terminé le repas est compris au retour vers Sanchez, c’est l’occasion d’échanger avec les autres voyageurs.

Si j’avais eu plus de temps, j’aurais peut-être pris une excursion pour aller voir d’autres plages. Il y a aussi la possibilité de faire des visites à l’intérieur des terres de la péninsule. J’aurais peut-être aussi passés quelques jours à Las Galeras, qui a l’air beaucoup plus tranquille que Las Terrenas.

Jour 13 à 15 – Long Retour pour la Suisse

Une fois terminé mes quelques jours à Las Terrenas, c’est le moment d’entamer mon long périple pour rentrer en Suisse. J’ai commencé par prendre le bus qui part de Las Terrenas pour Santo Domingo, le bus est confortable et c’est bien organisé puisque qu’avant d’arriver au centre ville de Santo Domingo, les employés du bus font un appel pour les gens qui souhaitent rejoindre Punta Cana et La Romana pour leur signifier de descendre. À la descente du bus, des personnes sont là pour vous guider vers le bon prochain arrêt de bus. Ils ne demandent pas d’argent (du moins il ne m’en ont pas demandé ni suggéré que je devais donner un petit quelque chose). Une fois à l’arrêt du Punta Cana Express, on prend un billet pour le prochain bus qui a de la place (j’ai dû attendre environ 2h). Ce bus est un des plus confortable que j’ai pris jusqu’à présent, les sièges sont agréables et grands et il y a du wifi qui marche relativement bien. Une fois arrivé à mon arrêt de bus à Punta Cana, mon hôtel est venu me chercher.

J’ai pu manger des super sushis le soir à l’hôtel et le lendemain, j’ai pris un taxi pour l’aéroport pour 25$. Et à partir de là je n’avais plus qu’à prendre mes nombreux vols pour rentrer à la maison.

Miam!

Conseils et Avis Global

Ce voyage en République dominicaine m’aura vraiment laissé des souvenirs d’expériences incroyables, loin, très loin du tourisme de masse des grands resorts pour lesquels le pays est célèbre. L’Isla Saona et le village de Mano Juan sont vraiment magiques, pas loin du film La Plage avec Leonardo DiCaprio. En revanche, l’isolement est synonyme d’imprévus comme j’ai pu en faire les frais en y restant coincée ! La plupart des bateaux d’excursions de touristes restent sur les plages de l’Isla Saona qui sont les plus proches de Bayahibe et très peu font le chemin jusqu’à Mano Juan, ce qui laisse une très forte probabilité de se retrouver seul au monde sur les plages, surtout en matinée ou fin d’après-midi.

J’ai beaucoup aimé la capitale Saint-Domingue mais à mon sens, il n’est pas nécessaire d’y rester plus que 2 nuits. Le centre historique est relativement petit.

La péninsule de Samana en revanche permet des vacances plus longues, surtout si on a une voiture de location, on peut alors partir à la découverte de nombreuses plages magnifiques. Pour louer une voiture en revanche, il faut vraiment être un as de la conduite, les gens roulent de manière un peu délirante en République Dominicaine.

J’ai trouvé que niveau budget les hébergements et la nourriture ne sont pas donnés. Un peu moins cher que les pays de la Méditerranée mais pas bon marché non plus, tout en étant je pense un des pays les moins chers des Caraïbes.

En résumé, je recommande fortement ce pays pour des vacances, c’est magnifique et varié. Il y a aussi de nombreux endroits que je n’ai pas eu le temps d’explorer. L’île est grande. Ce sera pour une prochaine fois certainement !

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